La lumière du Christ est "plus grande" que toutes "les ténèbres du monde", a déclaré avec force le pape François le 25 décembre 2019 lors de son traditionnel message de paix de Noël depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre au Vatican. Il a ensuite donné la bénédiction Urbi et Orbi, à la ville et au monde.
À Noël, le Christ est né "comme une petite flamme allumée dans l'obscurité et dans le froid de la nuit", a déclaré le pape. En ce jour, la Parole s'est incarnée dans un enfant, "plus lumineuse que le soleil". Jésus est en effet la "lumière du monde".
"Que l'Emmanuel soit une lumière pour l'humanité blessée", a souhaité le pape devant la foule baignée de soleil. En ce jour de fête, "qu’Il donne à tous sa tendresse et illumine les ténèbres de ce monde", a-t-il lancé. Car si puissantes soient les ténèbres dans les cœurs humains, "plus grande est la lumière du Christ", a appuyé le 266e pontife. Les conflits "économiques", "politiques" ou encore "écologiques" ne sauraient lui faire de l'ombre. Le Christ peut en effet assouplir "notre cœur (...) endurci et égoïste" et faire de nous des "instruments" de son amour, a-t-il considéré. Par notre "fragile compagnie", nos "faibles bras" ou encore nos "pauvres visages", il peut se faire proche des personnes âgées, des migrants ou des marginalisés. Lui seul peut donner "son sourire aux enfants du monde entier : à ceux qui sont abandonnés et à ceux qui ont subi des violences", a-t-il estimé.
Au Proche-Orient, trouver des solutions garantissant "la coexistence pacifique"
Le pape a ainsi évoqué dans son message les "nombreux enfants qui subissent la guerre", tout particulièrement au Proche-Orient. Que le Seigneur "soit le réconfort du peuple syrien", a-t-il souhaité. Qu'Il "inspire les gouvernants et la communauté internationale pour trouver des solutions qui garantissent la sécurité et la coexistence pacifique des peuples de la région et qu’Il mette fin à leurs souffrances", a-t-il appelé.
Au Proche-Orient encore, le pape n'a pas manqué de faire référence à la situation au Liban : "que le Seigneur soit un soutien [pour ce peuple], afin qu’il puisse sortir de la crise actuelle et redécouvre sa vocation" de "messager de liberté et d’harmonieuse coexistence pour tous", a-t-il déclaré.
En Terre Sainte, l'évêque de Rome s'est attristé de ces "nombreuses personnes" attendant "des jours de paix, de sécurité et de prospérité". "Que le Seigneur soit une lumière" en ce lieu, a appelé le pontife romain. Il a également souhaité que s'améliore la situation en Irak, terre "traversée par des tensions sociales" et au Yémen, pays éprouvé par une "grave crise humanitaire".
Le Vénézuela , "longuement éprouvé par des tensions politiques et sociales"
Le chef de l’Église catholique a aussi évoqué les "agitations politiques et sociales" sur le continent américain, s'arrêtant tout particulièrement sur le peuple vénézuélien. "Que [le Seigneur] fortifie [ce cher peuple], longuement éprouvé par des tensions politiques et sociales"."Qu’Il bénisse (...) tous ceux qui s’engagent pour favoriser la justice et la réconciliation et s’efforcent de surmonter les multiples crises et les nombreuses formes de pauvreté", a-t-il souhaité.
Le 266e pontife a également prié pour que des "solutions concrètes" soient trouvées dans l'optique d'une "paix durable" en Ukraine. Il s'est enfin tourné vers les peuples d'Afrique. Sur ce continent, "persistent des situations sociales et politiques qui contraignent souvent les personnes à émigrer, en les privant d’une maison et d’une famille", a-t-il déploré. Le pontife argentin a ainsi demandé la paix "pour la population qui vit dans les régions orientales de la République Démocratique du Congo, meurtrie par des conflits persistants".
Le Christ, un soutien pour les migrants
Le Christ doit être un réconfort pour tous ceux "qui sont persécutés à cause de leur foi religieuse, spécialement les missionnaires et les fidèles kidnappés", a estimé le pontife, mais aussi pour ceux "victimes des attaques de la part de groupes extrémistes". C'est notamment le cas au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigéria, a-t-il déclaré.
A la fin de son message, le chef de l'Eglise catholique a eu une pensée particulière pour les migrants. "C’est l’injustice qui les refoule des lieux où ils pourraient avoir l’espérance d’une vie digne et leur fait trouver des murs d’indifférence", a-t-il déclaré."Que le Fils de Dieu, descendu du Ciel sur la terre, soit une défense et un soutien pour tous ceux qui, (...) doivent émigrer dans l’espérance d’une vie sûre", a-t-il souhaité.