CÉLÉBRONS LE DIMANCHE 29 MARS, Vème DIMANCHE DE CARÊME
Préambule
Chers amis,
Si vous vivez ce temps en famille avec des enfants, j’invite l’adulte qui conduira la prière à lire et à adapter son contenu.
Sur tous, j’implore la bénédiction du Seigneur.
Votre Abbé, Jérôme POMIÉ
Prêtre référent du Service Diocésain du Catéchuménat
Ouverture
« Père envoie sur moi/nous ton Esprit Saint, afin que je puisse/nous puissions rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi. »
A. Lecture de l’Évangile Selon Saint Jean (11,1-45) – 1ère fois
- Que l’on soit seul ou en famille, on lit ce passage à haute-voix. On peut choisir la version courte (Jn 11, 3-7.17.20-27.33b-45). Il s’agit du passage en bleu.
En ce temps-là,
01 Il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur. 02 Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade. 03 Donc, les deux sœurs [Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare] envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » 04 En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » 05 Jésus aimait Marthe et sa sieur, ainsi que Lazare. 06 Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. 07 Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » 08 Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » 09 Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; 10 mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. » 11 Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » 12 Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » 13 Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. 14 Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort, 15 et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » 16 Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! » 17 À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. 18 Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –, 19 beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. 20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » 23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » 24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » 25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; 26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » 27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » 28 Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. » 29 Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus. 30 Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. 31 Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. 32 Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » 33 Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, 34 et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » 35 Alors Jésus se mit à pleurer. 36 Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » 37 Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » 38 Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. 39 Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » 40 Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » 41 On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. 42 Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as
envoyé. » 43 Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » 44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » 45 Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
B. Lecture du même passage d’Évangile – 2ème fois
- On relit ce passage lentement, en s’imaginant la scène : les lieux, les personnages, le
son des voix, les odeurs, les mouvements, l’ambiance …
- Si on est en famille, chacun fait cet exercice pour soi-même et un membre de la
famille peut guider la contemplation des autres.
- Après cela, on lit la méditation suivante en prenant du temps pour répondre aux
questions.
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Dés le 1° verset, le décor est planté : Il s’agit d’une famille dans la peine, le frère est gravement malade. Ce sont des amis de Jésus et ils l’envoient chercher.
Qui est en danger de mort ? De qui s’agit-il ? Que veut nous dire ce texte ?
Se préparer au 5ème Dimanche de Carême Service Diocésain du Catéchuménat
Lazare ?
Lazare est le précurseur d’un événement à venir, la mort et la résurrection de Jésus. Le nôtre aussi, celui de notre mort et de notre résurrection puisque nous savons aussitôt qu’il y a une mort qui peut-être comparée à une nuit intérieure (v.10) et que Jésus marche dans la lumière de son Père (v.09). Mais, nous apprenons d’abord (v.08) que les juifs cherchent à lapider Jésus.
- Tous les acteurs de ce drame sont là lorsque Jésus arrive aux portes de Béthanie, en trois groupes : 1) Marthe et Marie ; 2) puis leurs connaissances et sans doute parmi eux des juifs dont on nous a dit qu’ils voulaient lapider Jésus. 3) Enfin Jésus et des disciples dont Thomas qui vient pour « mourir », mais à quoi ?
- Il y a une première profession de foi : celle de Marthe, en la Résurrection au dernier jour (v. 24). Elle redit la foi commune du peuple élu. Que Jésus dit-il de plus que Marthe ? Il ne s’agit plus d’un futur inimaginable, mais d’un présent : « Je suis la Résurrection et la Vie. »
Ressusciter aujourd’hui, maintenant, pas seulement à la fin des temps comme le proclame Marthe. Re = à nouveau - Susciter = animer, mouvoir. Nous sommes tous appelés à être animés, mus de la vie même de Dieu, aujourd’hui et maintenant. Si cela n’était pas, quelle signification auraient eues les Résurrections opérées par Jésus ?
- Il y a ici comme une mise en scène où chaque acteur pose sa question.
+ Marie clame sa foi en son pouvoir de guérisseur. N’est-il donc pas guérisseur ? « Si tu avais été ici ... » (v. 32).
+ Les juifs : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » (v.37) Dans ce reproche, ils disent en négatif que ne pas voir, c’est comme une mort.
- Jésus pleure : la montée en tension est à son comble. Nous savons depuis le verset 4 que cette mort servira à la Gloire de Dieu. « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (v.40). Jésus s’en remet totalement à son Père (v.41) il est déjà exaucé. « Lazare viens dehors ! » et celui qui avait été mis au tombeau retrouve son nom (Lazare : Dieu aide), sa liberté, il est délié.
Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que la mort, à mes yeux, aux yeux de Dieu ?
Dieu fait vivre même les morts : le fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11 et s.), la fille de Jaïre (Lc 8, 40 et s.), Lazare. Pour Dieu la vie n’a pas de frontières. Nous sommes déjà ressuscités. La mort n’est pas la fin, elle s’inscrit dans une trajectoire et nous avons à nous remettre en Dieu pour guérir de toutes les morts. Celles de nos égoïsmes, de nos indifférences, de nos paresses, de nos orgueils, de nos meurtres ...
La mort est un passage et pour les proches, les amis, une grande douleur : « Jésus se mit à pleurer » (v. 35). Mais comme le dit l’apôtre Saint Paul : « Ne pleure pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance » (1 Th 4, 13).
- Enfin, « beaucoup de Juifs qui étaient venus ... crurent en lui » (v.45). Ce texte de la résurrection de Lazare nous donne le schéma de la trajectoire de la foi des premières communautés chrétiennes : Gloire de Dieu -> Mort et résurrection -> Gloire de Jésus, Fils de Dieu, Dieu lui-même.
De quoi est signe la résurrection de Jésus ?
Elle n’est pas seulement signe de la toute puissance de Dieu. La résurrection de Jésus est signe de Dieu parmi nous. Dieu a pris chair (il s’est fait homme) parmi les hommes pour toujours, pour l’éternité, sa présence de Dieu-homme n’a pas de fin. Mais si cela est pour Dieu fait homme, cela sera vrai aussi de chaque femme, de chaque homme, créés à l’image de Dieu.
C. Lecture du même passage d’Évangile – 3ème fois
- A cette lecture je retiens un mot, une phrase. Je la ‘ruminerai’, la ‘mastiquerai’, la répèterai tout au long de ces jours.
D. Conclusion
- On dit un Notre Père ou l’oraison suivante : « Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »