Qumrân
Qumrân, les manuscrits de la mer Morte
À Qumrân, huit cents manuscrits ont été découverts de 1947 à 1956, au nord-ouest de la mer Morte.
Au nord-ouest de la mer Morte, au pied des falaises de Juda, un jeune berger est à la recherche de chèvres égarées. Nous sommes en 1947. À l’intérieur d’une grotte, le jeune Mohammed découvre des jarres. La plupart sont vides. L’une d’elles contient des rouleaux de cuir. Il s’agit d’une copie intégrale du livre d’Isaïe (aujourd’hui exposé à Jérusalem, au musée du Livre), d’un commentaire du prophète Habaquq, et de la règle d’une communauté.
D’autres manuscrits vont être découverts dans les environs. Ainsi débutait l’une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle.
Dès 1951, les fouilles mettent au jour un ensemble de bâtiments qui font penser à un habitat de type communautaire. Nous sommes dans le domaine des esséniens, un courant de juifs pieux.
Leur vie était une vie d’ascèse, faite de prière, de travail manuel, d’étude de la Bible et de pureté rituelle.
La découverte de la règle de la communauté a permis de reconstituer leur vie à Qumrân. Ils étaient célibataires et mettaient tout en commun. L’exercice de la pureté rituelle explique l’importance et le nombre des bains mis au jour par les fouilles.
Au total, ce sont près de 800 manuscrits hébreux ou araméens qui ont été découverts à Qumrân. Ces manuscrits représentent à peu près tous les livres de la Bible, mais aussi d’autres ouvrages religieux.
Les découvertes de Qumrân ont largement contribué à la recherche exégétique et ont aidé à mieux connaître le terreau du judaïsme à l’intérieur duquel la religion chrétienne est née et a grandi.