« Il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem »

Alléluia. Alléluia. Béni soit notre roi, celui qui vient au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 5, 31-47)

En ce jour-là,
quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire :
« Pars, va-t’en d’ici :
Hérode veut te tuer. »
Il leur répliqua :
« Allez dire à ce renard :
voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons
aujourd’hui et demain,
et, le troisième jour, j’arrive au terme.
Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas
qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.

Jérusalem, Jérusalem,
toi qui tues les prophètes
et qui lapides ceux qui te sont envoyés,
combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants
comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous n’avez pas voulu !
Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes.
Je vous le déclare :
vous ne me verrez plus
jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

Commentaire de l'Évangile

Jésus doit-il choisir entre la prudence et la témérité ? Il apprend aujourd’hui, par des amis pharisiens, qu’Hérode, après avoir exécuté Jean-Baptiste, s’intéresse d’un peu trop près à lui. Faut-il continuer les miracles et enseignements comme si de rien n’était, au risque de voir ce ministère se terminer brutalement, ou faut-il s’adapter pour que ce ministère puisse se prolonger ? En réalité la réponse de Jésus se situe entre les deux : « il me faut continuer ma route ». L’attitude d’Hérode ne changera rien au chemin de Jésus. Jésus ne jouera pas la provocation, mais il ne se cachera pas non plus. Ce ne sont pas les menaces d’Hérode qui inspireront sa conduite mais la volonté du Père qui lui montre la route à continuer. Pour nous-mêmes nous connaissons bien tout ce que le monde pense de nous et éventuellement les menaces qui peuvent peser sur nous dans le monde professionnel ou familial. Nous ne devons pas être des provocateurs, nous ne devons pas non plus cesser d’être le sel de la terre. Aujourd’hui, comme Jésus et avec lui, continuons notre route.

Évangile commenté par le Père Alain de Boudemange

CHANT DU JOUR