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18 mars 2021 4 18 /03 /mars /2021 22:35

Lettre apostolique «Patris Corde» du pape François (suite)

 

2. Père dans la tendresse

Joseph a vu Jésus grandir jour après jour « en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2, 52). Tout comme le Seigneur avait fait avec Israël, « il lui a appris à marcher, en le tenant par la main : il était pour lui comme un père qui soulève un nourrisson tout contre sa joue, il se penchait vers lui pour lui donner à manger » (cf. Os 11, 3-4).

Jésus a vu en Joseph la tendresse de Dieu : « Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint » (Ps 103, 13).

Joseph aura sûrement entendu retentir dans la synagogue, durant la prière des Psaumes, que le Dieu d’Israël est un Dieu de tendresse, qu’il est bon envers tous et que « sa tendresse est pour toutes ses œuvres » (Ps 145, 9).

L’histoire du salut s’accomplit en « espérant contre toute espérance » (Rm 4, 18), à travers nos faiblesses. Nous pensons trop souvent que Dieu ne s’appuie que sur notre côté bon et gagnant, alors qu’en réalité la plus grande partie de ses desseins se réalise à travers et en dépit de notre faiblesse. C’est ce qui fait dire à saint Paul : « Pour m’empêcher de me surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime. Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a  éclaré: Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12, 7-9).

Si telle est la perspective de l’économie du salut, alors nous devons apprendre à accueillir notre faiblesse avec une profonde tendresse. Le Malin nous pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Au contraire, l’Esprit la met en lumière avec tendresse. La tendresse est la meilleure manière de toucher ce qui est fragile en nous. Le fait de montrer du doigt et le jugement que nous utilisons à l’encontre des autres sont souvent un signe de l’incapacité à accueillir en nous notre propre faiblesse, notre propre fragilité.

Seule la tendresse nous sauvera de l’œuvre de l’Accusateur (cf. Ap 12, 10). C’est pourquoi il est important de rencontrer la Miséricorde de Dieu, notamment dans le Sacrement de la Réconciliation, en faisant une expérience de vérité et de tendresse. Paradoxalement, le Malin aussi peut nous dire la vérité. Mais s’il le fait, c’est pour nous condamner. Nous savons cependant que la Vérité qui vient de Dieu ne nous condamne pas, mais qu’elle nous accueille, nous embrasse, nous soutient, nous pardonne.

La Vérité se présente toujours à nous comme le Père miséricordieux de la parabole (cf. Lc 15, 11-32) : elle vient à notre rencontre, nous redonne la dignité, nous remet debout, fait la fête pour nous parce que « mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé » (v. 24).

La volonté de Dieu, son histoire, son projet, passent aussi à travers la préoccupation de Joseph. Joseph nous enseigne ainsi qu’avoir foi en Dieu comprend également le fait de croire qu’il peut agir à travers nos peurs, nos fragilités, notre faiblesse. Et il nous enseigne que, dans les tempêtes de la vie, nous ne devons pas craindre de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau. Parfois, nous voudrions tout contrôler, mais lui regarde toujours plus loin.

Prière

Glorieux Patriarche saint Joseph

dont la puissance sait rendre possibles

les choses impossibles,

viens à mon aide

en ces moments d’angoisse et de difficulté.

Prends sous ta protection les situations

si graves et difficiles que je te recommande…,

afin qu’elles aient une heureuse issue.

Mon bien-aimé Père,

toute ma confiance est en toi.

Qu’il ne soit pas dit que je t’ai invoqué en vain,

et puisque tu peux tout auprès de Jésus

et de Marie, montre-moi que ta bonté

est aussi grande que ton pouvoir.

Amen !

 

Chant : Joseph, ô vrai modèle !

 

Joseph, ô vrai modèle

Des serviteurs prudents,

A vous, Gardien fidèle,

Nos vœux les plus ardents:

 

Priez, priez, priez pour vos enfants;

Priez, priez, priez pour vos enfants.

 

Joseph, caché sur terre

Au rang des indigents,

Dans le travail austère

Rendez-nous diligents.

 

Joseph, dont le silence

Instruit les plus savants,

Vous dont la vigilance

Soutient les cœurs fervents.

 

Joseph, en qui la grâce

Eut des effets croissants,

Qu’en nous rien ne surpasse

Ses charmes ravissants.

 

Joseph, pour que fleurisse,

Dès nos plus jeunes ans,

L’amour de la justice,

Dans nos cœurs innocents.

 

Joseph, dont l’assistance

Console les mourants,

Soyez de leur constance

Le plus sûr des garants.

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