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10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 21:20
DIMANCHE 11 FÉVRIER 2024, JOURNÉE MONDIALE DU MALADE ET DIMANCHE  DE LA SANTÉ

Pour compléter l'article du blog, vous pouvez consulter la page "Lourdes Actu" (clic sur le lien ci-dessous) :

Cette année, la Journée mondiale du malade coïncide avec le dimanche de la santé, le 11 février dont le thème pour 2024 est : "De partout on venait à lui" (Mc 1,45)

et également la Fête de Notre-Dame de Lourdes

 

« Le 11 février marque la date de la première Apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, en 1858". En 1993, le pape saint Jean-Paul II déclare ce jour comme la Journée Mondiale du Malade.

 

La maladie et la souffrance peuvent parfois bouleverser nos vies ou celles de nos proches: pour nous encourager à donner de notre temps, soutenir les malades, être attentif à leurs besoins est célébrée chaque année, le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes.

 

Avoir le souci des malades

Les malades se sentent très rapidement mis à part de la vie des bien portants, c'est pourquoi les liens de solidarité, et tout ce qui permet aux personnes atteintes de maladie de se sentir écoutées, reconnues est extrêmement important.

 

Pourquoi ces deux journées ?

L’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de la santé sont des priorités évangéliques. Nous prions pour les personnes malades, âgées ou handicapées, pour les aidants et ceux qui les soignent ; qu’ils puissent tous donner sens à ce qu’ils vivent en regardant Jésus le Sauveur et en allant à Lui.

 

L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières avec ses équipes de bénévoles qui œuvrent aux côtés d’associations laïques où tant de personnes de bonne volonté s’engagent aussi.

 

Encourager tous ces volontaires, qui partout en France dans les plus petits villages et les plus grands hôpitaux, dans la discrétion et la simplicité, se rendent présentes au jour le jour à l’autre, malade, seul, isolé, est l’une des dimensions du Dimanche de la santé. Les inviter à approfondir leur engagement, à poursuivre leur formation, à donner du sens à ce service et à cette mission aussi.

 

Le thème de la journée

« De partout, on venait à Lui » (Mc 1, 45). C’est le thème de cette journée, tiré de l’Évangile du dimanche 11 février, qui relate la guérison d'un lépreux par Jésus. « Le Salut n’est pas la santé ni la guérison, explique Mgr Gosselin, évêque accompagnateur du pôle santé à la Conférence des évêques de France, même si elles en sont des signes visibles qui touchent l’âme et le corps. Le Salut, c’est Quelqu’un, Celui qui sauve par le don de sa vie et nous appelle à demeurer en Lui. La présence de Jésus est réelle et active par l’engagement des membres de l’aumônerie et du SEM, elle est effective dans la personne du souffrant pour le mener à la lumière et à la source d’eau vive. »

Prière pour le dimanche de la santé

Nous te rendons grâce et nous te bénissons Dieu notre Père pour Jésus ton Christ

Il a partagé le tout de nos vies, avec leur lot de bonheurs et de réussites, de souffrances ou de peines,
avec leurs tourments et leurs manquements, avec leurs doutes et leurs emportements.
Par Lui nous te savons tout proche de chacun, à chaque instant.

De partout nous venons à Lui, de partout Il nous mène à Toi

Chantal Lavoillotte

 

11 février 2024 - Homélie : deux libertés, deux obéissances

Lv 13, 1-2.45-46 ; Ps 31 (32), 1-2, 5ab, 5c.11 ; 1 Co 10, 31 – 11, 1 ; Mc 1, 40-45

 

Au livre du Lévitique, la loi est claire : Tout homme ayant contracté la lèpre habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp. Or l’évangile d’aujourd’hui nous rapporte qu’un lépreux vint auprès de Jésus… Il transgresse ainsi la loi de Moise… Comment la présence du Christ a pu venir jusqu’aux oreilles du lépreux qui vit en reclus, et comment a-t-il pu oser braver l’interdit qui le frappait ? En tout cas c’est vrai : Tout le monde te cherche Seigneur… Même les reclus… Et nous le sommes tous d’une certaine manière ! Nous le pressentons, vouloir sortir de nos enfermements, c’est inscrit par Dieu en chacun. 

Aussi la rencontre du lépreux et de Jésus, c’est la rencontre de deux libertés faites l’une pour l’autre : 

  • Celle du lépreux qui reconnaît en Jésus son Sauveur jusqu’à braver les interdits. 

  • Celle de Jésus qui, par miséricorde, accepte de se laisser approcher par cet homme et de le guérir de ce qui fait son opprobre. 

Mais il n’y a pas de liberté sans épreuve ! Après l’épreuve de la maladie et sa guérison, l’homme doit affronter une autre épreuve, celle de l’obéissance : il doit aller se montrer aux autorités selon la loi juive. Durant sa lèpre il était soumis à la loi contraignante des hommes, une loi d’exclusion. Après sa guérison, il redevient libre et devra obéir à la loi de liberté de Dieu, une loi d’inclusion. Il devra réintégrer la vie sociale sous peine de repartir dans l’exclusion. 

La rencontre du lépreux et de Jésus c’est donc aussi la rencontre de deux obéissances :  

  • Celle de l’homme… encore défaillante. 

  • Celle du rédempteur venu sauver l’homme du péché et de la mort par obéissance à son Père, et qui elle, n’est jamais défaillante. 

Il n’y a pas de liberté sans obéissance à la Vérité. Pour cet homme cela commence par l’obéissance à la loi Mosaïque. Pour nous, le pardon des péchés nous rend intimes du Christ, mais cette intimité est conditionnée à l’obéissance à la loi d’amour et de Vérité qui nous lie à lui désormais. 

Comme la guérison du lépreux, le pardon des péchés remet l’homme debout. St Paul donne le portrait de l’homme debout dans la deuxième lecture : tout ce que vous faites, faites-le pour la gloire de Dieu. Ne soyez un obstacle pour personne, en toute circonstance, tâchez de vous adapter à tout le monde, sans chercher votre intérêt personnel…. La loi d’amour obéit à la réalité des personnes. St Paul nous invite donc à vivre dans le monde en respectant les lois, les us et coutumes certes, mais avant tout à vivre à l’écoute des personnes rencontrées. Cette manière de vivre, n’est autre que celle de Jésus qui s’est fait le premier Tout à Tous. Le lépreux guérit par Jésus n’adopte pas cette attitude : il répand la nouvelle partout comme si sa guérison lui appartenait…  Comme s’il en avait un quelconque mérite. Pour nous, bien sûr que l’action salvatrice du pardon nous pousse à la gratitude, mais il y a un piège… Jésus nous le dit : il ne suffit pas de dire à tout va "Merci Seigneur, merci Seigneur "... il faut faire la volonté du Père : c’est à dire obéir à la loi d’amour et exercer la charité envers tous. Le fruit du pardon est alors la croissance de la Charité : la capacité d’aimer comme Dieu aime ! Pour être justement tout à tous !...

Après cela, Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. C’est au tour de Jésus de subir le sort du lépreux ! Jésus subit le châtiment que le péché inflige à l’homme : le Christ porte par obéissance les péchés du monde. St Paul dira que le Christ a été identifié au péché ! C’est l’obéissance du Christ sur la Croix qui sauve l’homme. De partout cependant on venait à lui, dit l’évangile ! Là où le péché abonde, la grâce surabonde. C’est la miséricorde de Dieu à l’œuvre… 

Nous entrons en Carême, mercredi prochain. C’est un temps privilégié pour vivre une rencontre avec le Christ. Si tu le veux, tu peux me purifier : avait dit le lépreux à Jésus. Petit à petit, nous grandissons spirituellement, le signe est que nous sommes de plus en plus capable d’aimer notre prochain en vérité… comme nous-même ! Alors que le Seigneur provoque lui-même la rencontre qu’il veut faire avec chacun de nous durant ce temps de pénitence, mais surtout de réconciliation et de vérité. 

 Amen   

P. Pascal Desbois, vicaire

 

 

Message du pape pour la 32ème journée mondiale du malade

 

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). Dès le début, Dieu, qui est amour, a créé l'être humain pour la communion, en inscrivant dans son être la dimension des relations. Ainsi, notre vie, modelée à l'image de la Trinité, est appelée à se réaliser pleinement dans le dynamisme des relations, de l'amitié et de l'amour réciproque. Nous sommes créés pour être ensemble, et non pour être seuls. Et c'est justement parce que ce projet de communion est inscrit si profondément dans le cœur de l'homme que l'expérience de l'abandon et de la solitude nous effraie et est douloureuse, voire inhumaine. Elle l’est encore plus dans les moments de fragilité, d'incertitude et d'insécurité, souvent provoqués par l'apparition d'une maladie grave.

 

Je pense, par exemple, à ceux qui se sont retrouvés terriblement seuls durant la pandémie de Covid-19 : les patients qui ne pouvaient pas recevoir de visites, mais aussi les infirmiers, les médecins et le personnel de soutien, tous débordés et enfermés dans des salles d'isolement. Et bien sûr, n'oublions pas ceux qui ont dû affronter l'heure de la mort tout seuls, soignés par le personnel de santé mais loin de leurs familles.

 

En même temps, je partage avec douleur la détresse et la solitude de ceux qui, à cause de la guerre et de ses conséquences tragiques, se retrouvent sans soutien ni assistance : la guerre est la plus terrible des maladies sociales et les personnes les plus fragiles en paient le prix le plus élevé.

 

Il faut cependant souligner que même dans les pays qui jouissent de la paix et de ressources plus importantes, le temps de la vieillesse et de la maladie est souvent vécu dans la solitude et parfois même dans l'abandon. Cette triste réalité est avant tout une conséquence de la culture de l'individualisme, qui exalte la performance à tout prix et cultive le mythe de l'efficacité, devenant indifférente et même impitoyable lorsque les personnes n'ont plus la force nécessaire pour suivre le rythme. Elle devient alors une culture du rejet, dans laquelle « les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger, surtout celles qui sont pauvres ou avec un handicap, si elles “ne servent pas encore” – comme les enfants à naître –, ou “ne servent plus” – comme les personnes âgées » (Enc. Fratelli tutti, n. 18). Malheureusement, cette logique imprègne également certains choix politiques, qui ne mettent pas au centre la dignité de la personne humaine et ses besoins, et ne favorisent pas toujours les stratégies et les ressources nécessaires pour garantir à chaque être humain le droit fondamental à la santé et à l'accès aux soins. Dans le même temps, l'abandon des personnes fragiles et leur solitude sont également favorisés par la réduction des soins aux seuls services de santé, sans que ceux-ci soient judicieusement accompagnés d'une “alliance thérapeutique” entre médecin, patient et membre de la famille.

 

Cela nous fait du bien de réentendre cette parole biblique : il n'est pas bon que l'homme soit seul ! Dieu la prononce au tout début de la création et nous révèle ainsi le sens profond de son projet pour l'humanité mais, en même temps, la blessure mortelle du péché, qui s'introduit en générant soupçons, fractures, divisions et, donc, isolement. Il affecte la personne dans toutes ses relations : avec Dieu, avec elle-même, avec les autres, avec la création. Cet isolement nous fait perdre le sens de l'existence, nous prive de la joie de l'amour et nous fait éprouver un sentiment oppressant de solitude dans tous les passages cruciaux de la vie.

 

Frères et sœurs, le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse. Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c'est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l'icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant.

 

Rappelons-nous cette vérité centrale de notre vie : nous sommes venus au monde parce que quelqu'un nous a accueillis, nous sommes faits pour l'amour, nous sommes appelés à la communion et à la fraternité. Cette dimension de notre être nous soutient particulièrement dans les moments de maladie et de fragilité, et c'est la première thérapie que nous devons adopter tous ensemble pour guérir les maladies de la société dans laquelle nous vivons.

 

À vous qui vivez la maladie, qu'elle soit passagère ou chronique, je voudrais dire : n'ayez pas honte de votre désir de proximité et de tendresse ! Ne le cachez pas et ne pensez jamais que vous êtes un fardeau pour les autres. La condition des malades nous invite tous à freiner les rythmes exaspérés dans lesquels nous sommes plongés et à nous redécouvrir.

 

Dans ce changement d’époque que nous vivons, nous, chrétiens, sommes particulièrement appelés à adopter le regard compatissant de Jésus. Prenons soin de ceux qui souffrent et qui sont seuls, peut-être marginalisés et rejetés. Avec l'amour mutuel, que le Christ Seigneur nous donne dans la prière, en particulier dans l'Eucharistie, guérissons les blessures de la solitude et de l'isolement. Et ainsi, coopérons pour contrer la culture de l'individualisme, de l'indifférence, du rejet, et pour faire grandir la culture de la tendresse et de la compassion.

 

Les malades, les fragiles, les pauvres sont au cœur de l'Église et doivent aussi être au centre de nos attentions humaines et de nos sollicitudes pastorales. Ne l'oublions pas ! Et confions-nous à la Très Sainte Vierge Marie, Santé des malades, pour qu'elle intercède pour nous et nous aide à être des artisans de proximité et de relations fraternelles.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10 janvier 2024

 

L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement avec ses équipes de bénévoles.

 

Dans notre paroisse, elle est présente au-travers du Service Évangélique des Malades (SEM) dont le référent est Alain Ricaud, délégué pastoral ; elle est présente également au travers de l’association diocésaine de l’Hospitalité Notre Dame de Lourdes (HNDL). Chaque année, les hospitaliers du diocèse d’Agen, nombreux dans notre paroisse, donnent de leur temps pour servir avec joie et humilité une centaine de malades leur permettant ainsi de vivre une rencontre avec la Vierge Marie lors du pèlerinage diocésain annuel.

 

Cette année :

pèlerinage de l'Hospitalité Notre Dame de Lourdes (HNDL) du diocèse d'Agen  du samedi 13 au mercredi 17 juillet 2024.

 

Malades et hospitaliers n’hésitez pas à nous rejoindre.

 

En vue du pèlerinage 2024, une quête au profit de l’HNDL a été organisée ce dimanche de la Journée Mondiale du Malade. Les dons pourront continuer à être recueillis par Marie-Do Cadeillan, membre de l’Équipe d’Animation Pastorale, référente pour notre paroisse de l’HNDL.

 

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