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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 11:51
Cineberg | Shutterstock

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Aleteia - Valdemar de Vaux - publié le 12/02/24

 

Les métaphores sportives sont nombreuses dans les lettres de l’apôtre Paul. Alors que commence le carême, temps d’exercice au combat spirituel, les écrits pauliniens peuvent appuyer l’entraînement des chrétiens en vue d’accueillir la Résurrection d’un cœur renouvelé.

 

 

L'oraison est formelle, et c’est par elle que débute chaque année le carême, à la messe du mercredi des Cendres : « Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par le jeûne, l’entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal. ». Pendant ces quarante jours qui s’ouvrent aux fidèles, il s’agit bien de s’entraîner. Car, si la fête de Pâques nous rappelle chaque année que le Christ a vaincu la mort, elle actualise par la même le besoin de rester vigilant face au mal.

 

Parmi les auteurs bibliques, saint Paul est sans doute le meilleur entraîneur pour préparer un tel combat. Ne dit-il pas, à son disciple Timothée, dans un de ses derniers écrits : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. » (2 Tm 4, 7) Selon lui, la victoire dont il faudrait se prévaloir à la fin de l’existence est donc la persistance de la foi, au prix d’un exercice comparé ici à une course. N’en est-il pas de même pour le carême, au terme duquel chacun est amené à renouveler son acte de foi en Jésus mort et ressuscité ?

 

Ne ménager aucun effort

Cette métaphore sportive se retrouve de manière plus affirmée encore dans la lettre que saint Paul adresse aux Corinthiens : « Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié. « (1 Co 9, 24-27). Ici, l’apôtre des Gentils est bien clair, comme peut l’être un entraîneur avant la compétition : pour atteindre le but, Pâques et le renouvellement de l’être en vue de la vie éternelle, il ne faut ménager aucun effort, en particulier en domestiquant le corps par le jeûne. 

 

L’idée est poursuivie dans une autre missive à son cher Timothée où Paul redonne le sens de tout combat. Au début de quarante jours d’ascèse, il est bon de se redire que tout exercice spirituel est ordonné à la vie, celle que Dieu nous donne sans réserve mais qu’il faut se préparer à accueillir : « En effet, l’exercice physique n’a qu’une utilité partielle, mais la religion concerne tout, car elle est promesse de vie, de vie présente et de vie future. Voilà une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : si nous nous donnons de la peine et si nous combattons, c’est parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes et, au plus haut point, des croyants. » (1 Tm 4, 8-10)

 

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