"Un bon prêtre, une bonne religieuse, doivent d’abord être un homme et une femme formés", affirme le pape François dans son intention de prière du mois de mai consacrée à la formation des religieux et des séminaristes et diffusée ce 30 avril 2024.
Dans le monde, l’Église catholique compte environ 108.000 séminaristes, 600.000 religieuses et un peu moins de 50.000 religieux non prêtres, selon les chiffres du Vatican publiés cette année et établis sur l’année 2022. C’est pour leur bonne formation que le pape demande aux catholiques de prier durant le mois de mai.
«Chaque vocation est un ‘diamant brut’ à polir, à travailler avec soin à façonner sur toutes ses faces», explique François dans le début de la vidéo consacrée à l’intention de prière pour le mois de mai. Il invite l’Église à prier pour la formation des religieuses, des religieux et des séminaristes.
Dans la constitution apostolique Veritatis Gaudium sur les universités et les facultés ecclésiastiques, le Pape souligne que la formation intégrale des vocations sacerdotales et religieuses doit inclure tant la dimension humaine que celle spirituelle, pastorale et communautaire. Elle doit également tenir compte de la diversité culturelle et sociale. «Un bon prêtre, une bonne religieuse, doivent d’abord être un homme et une femme formés, travaillés par la grâce du Seigneur», affirme-t-il.
Dans ce même esprit, François reprend cette exigence dans la vidéo et insiste pour que la formation «les conduise à être des témoins crédibles de l’Évangile». En ce sens, la formation n’est pas seulement l’acquisition de connaissances, mais l’expérience d’une rencontre profonde avec Jésus.
Pour polir ce «diamant brut» de la vocation, le Pape s'appuie sur la nécessité de la formation tout au long de la vie.
Le Pape François poursuit en insistant sur la nécessité de la vie communautaire: «vivre ensemble, ce n’est pas vivre en communauté». Le Saint-Père, qui a reçu sa formation de prêtre chez les jésuites, explique ainsi que la dimension communautaire de la formation est un véritable chemin de sanctification.
Le Père Frédéric Fornos S.J., directeur International du Réseau Mondial de Prière, estime que «dans un contexte ecclésial marqué par des abus de pouvoir et de conscience, ainsi que des abus sexuels, qui ont des racines structurelles et idéologiques, il est crucial que la formation encourage l’ouverture à la dimension humaine et affective, en facilitant la connaissance de soi».
La formation des personnes qui s’apprêtent à donner leur vie à Dieu constitue un point de réflexion essentiel pour l’Église, car elles sont les témoins privilégiés de l’amour de Dieu sur terre. «Cela exige des personnes qui, même si elles peuvent être fragiles, comme tout le monde, possèdent dans leur fragilité une maturité psychologique, une sérénité intérieure et un équilibre émotionnel», soulignait le cardinal Lazzaro You Heung-sik, préfet du dicastère pour le Clergé, dans une récente interview.