samedi 18 mai
Le don de la crainte de Dieu
La crainte de Dieu : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Le don de la crainte de Dieu, dont nous parlons aujourd’hui, conclut la série des sept dons de l’Esprit Saint. Cela ne signifie pas avoir peur de Dieu : nous savons bien que Dieu est Père, et qu’il nous aime et veut notre salut, et qu’il pardonne, toujours ; c’est pourquoi il n’y a aucune raison d’avoir peur de Lui ! La crainte de Dieu, au contraire, est le don de l’Esprit qui nous rappelle combien nous sommes petits face à Dieu et à son amour et que notre bien réside dans l’abandon, avec humilité, avec respect et confiance, entre ses mains. Telle est la crainte de Dieu : l’abandon dans la bonté de notre Père qui nous aime tant.
Lorsque l’Esprit Saint établit sa demeure dans notre cœur, il nous transmet réconfort et paix, et nous conduit à nous sentir tels que nous sommes, c’est-à-dire petits, avec cette attitude — tant recommandée par Jésus dans l’Évangile — de celui qui place toutes ses préoccupations et ses attentes en Dieu et se sent entouré et soutenu par sa chaleur et sa protection, précisément comme un enfant avec son papa ! C’est ce que fait l’Esprit Saint dans nos cœurs : il nous fait sentir comme des enfants dans les bras de notre papa. Dans ce sens, alors, nous comprenons bien que la crainte de Dieu prend en nous la forme de la docilité, de la reconnaissance et de la louange, en emplissant notre cœur d’espérance. En effet, tant de fois, nous ne réussissons pas à saisir le dessein de Dieu, et nous nous apercevons que nous ne sommes pas capables de garantir pour nous-mêmes le bonheur et la vie éternelle. C’est précisément dans l’expérience de nos limites et de notre pauvreté, toutefois, que l’Esprit nous réconforte et nous fait percevoir que la seule chose importante est de nous laisser conduire par Jésus entre les bras de son Père.
Audience générale du Pape, avril 2014.
Seigneur, apprends-moi à voir en toi le Créateur de toute chose et à m’émerveiller quotidiennement de ce que tu nous offres et des personnes que tu mets sur mon chemin. Tu m’invites à m’abandonner pour te suivre dans la confiance et l’humilité, malgré les difficultés. Aide-moi à faire mienne la parole de Saint Charles de Foucauld « Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu ».
Je prends le temps de mesurer la grandeur de Dieu et rends grâce parce qu’il m’aime, personnellement et tel que je suis. Si j’en ai l’occasion aujourd’hui, je peux témoigner auprès d’une proche de la façon dont je vis ce Mystère et l’inviter à y réfléchir pour sa propre vie.