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6 août 2022 6 06 /08 /août /2022 07:48
LE 6 AOÛT - LA TRANSFIGURATION DU SEIGNEUR

La fête de la Transfiguration du Seigneur célèbre le jour où, sur le mont Thabor, le Christ Jésus, devant ses Apôtres Pierre, Jacques et Jean, manifesta sa gloire de Fils bien-aimé du Père, en présence de Moïse et d’Élie apportant le témoignage de la Loi et des Prophètes.

Elle est fêtée le 6 août par l’Église d’Occident et tous les Orientaux byzantins, syriens et coptes.

 

LE 6 AOÛT - LA TRANSFIGURATION DU SEIGNEUR
La Transfiguration : « avoir part un jour à sa gloire »

 

Les chrétiens d’Orient et d’Occident célèbrent le même jour, le 6 août, la Transfiguration du Seigneur Jésus. Voici une homélie de saint Léon le Grand, pape au Ve siècle et Docteur de l’Église.

 

Le Seigneur découvre Sa gloire à des témoins choisis, et la forme corporelle qu’Il a pareille à celle des autres hommes, Il l’illumine d’une telle splendeur que Son visage devient éclatant comme le soleil et Son vêtement blanc comme la neige. En cette Transfiguration, Son but principal était sans doute de détruire dans le cœur de Ses disciples le scandale de la Croix et d’empêcher, en leur révélant l’excellence de Sa dignité cachée, que leur foi ne fût troublée par les abaissements de Sa Passion volontaire. Mais Sa Providence avait un autre et non moindre dessein, celui de donner un fondement à l’espérance de la sainte Église. Elle voulait lui faire connaître de quelle transformation tout le corps du Christ devait être gratifié, en sorte que ses membres pussent se promettre d’avoir part un jour à la gloire qui avait resplendi dans le chef.

 

Mais pour affermir la foi des Apôtres et les conduire à une science parfaite, une autre instruction est donnée en ce miracle. En effet, Moïse et Élie, c’est-à-dire la Loi et les prophètes, apparurent, s’entretenant avec le Seigneur. La présence de ces cinq hommes (Moïse, Élie et les trois apôtres) remplit en toute vérité la condition posée par cette parole de l’Écriture : Le témoignage de 2 ou 3 hommes fait toujours foi (Deut. 19,15). Quoi de plus solidement établi qu’un fait proclamé à la fois par les trompettes de l’Ancien et du Nouveau Testament, où se réunissent dans un commun accord la doctrine évangélique et les instruments des antiques témoignages? Les pages des deux alliances se corroborent mutuellement, mais ce que l’ancienne nous avait promis en symboles et sous le voile des mystères, la splendeur de la gloire présente nous le montre à découvert.

 

L’apôtre Pierre, enflammé par la révélation de ces mystères sacrés, n’ayant plus que mépris pour le monde et dégoûté des choses de la terre, était comme ravi hors de lui par le désir des biens éternels. Tout plein de la joie de toute cette vision, il voulait habiter avec Jésus ce lieu même où la manifestation de Sa gloire le rendait heureux. C’est pour cela qu’il s’écrie « Seigneur, il nous est bon d’être ici. Si Tu le permets, faisons ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Mais le Seigneur ne répondit pas à cette suggestion, signifiant par là, non pas que ce désir était coupable, mais qu’il était désordonné. Le monde, en effet, ne pouvait être sauvé que par la mort du Christ; et par l’exemple du Seigneur, la foi de ceux qui croient doit être telle assurément qu’ils n’aient aucun doute sur la réalité des promesses de bonheur qui leur ont été faites; mais il faut que nous comprenions aussi qu’au milieu des épreuves de la vie présente, nous devons solliciter la grâce de les supporter avec constance, avant de réclamer la gloire.

 

Source : Jeunes cathos

 

 

LE 6 AOÛT - LA TRANSFIGURATION DU SEIGNEUR
La Transfiguration : fugitive et fulgurante lumière

 

Pour méditer sur le sens de la Transfiguration du Seigneur fêtée le 6 août.

 

Se tourner vers celui (ou celle) que l’on aime. Lever les yeux vers son visage et le regarder parce qu’on veut mieux le (ou la) connaître. Expérience fondatrice qui inscrit la connaissance dans le dynamisme d’une relation.

 

C’est lui ! C’est elle ! Inaccessible !

 

1. Le regard des parents sur le petit enfant qui dort dans la paix de son sommeil, le regard sur le malade que la souffrance a laissé si loin de la vie quotidienne, le regard émerveillé de l’amour qui s’éveille, le regard étonné qui brise le cercle de l’habitude…. perçoivent que l’autre est vraiment insaisissable et que son visage se dérobe à toute prise. Oui c’est bien cet au-delà des traits du visage qui est le but du désir, l’objet de la tendresse, l’appel à la vie, l’invitation à la reconnaissance.

 

Or, voici ! Il arrive, à des moments de grâce, que l’apparence se brise pour laisser paraître l’être en sa vérité. Ce sont de tels moments qui nous ont permis d’accéder à notre humanité.

 

Si nous enlevons l’habillement de merveilleux où se complaît le discours religieux, le récit de la transfiguration nous montre comment les disciples ont vécu un tel moment avec Jésus.

 

Rencontre fugitive et fulgurante.

 

Elle fut décisive pour qu’ils perçoivent l’identité de leur maître, sa relation à Dieu, son rapport aux Écritures symbolisées par Moise et Élie. Cet homme Jésus déjà si connu de ses disciples, si célèbre auprès des foules, le voilà découvert et révélé pour les amis qu’il a choisis.

 

Et pourtant le récit nous dit que c’était dans la ténèbre – car le secret demeure.

 

2. Le dévoilement est secret, mais il n’est pas enfermé dans l’instant privilégié de la rencontre. La lumière rayonne bien au-delà ; elle éclaire toute la vie. En effet, l’enfant aimé vit grâce au regard de ses parents ; les parents peinent et travaillent pour leurs enfants qui grandissent. Les époux séparés par leur travaux se retrouvent pour s’enrichir de leurs dons. Les amis restent liés dans les missions qui les dispersent. Ainsi aujourd’hui témoins de la transfiguration de Jésus, les apôtres sont redescendus de la montagne pour porter plus loin la Bonne Nouvelle.

 

Aussi ce qui a été vécu dans l’instant aussi fugitif que fulgurant n’est pas resté sans effet : Il n’a cessé de fructifier.

 

La preuve ? La voici ! Nous sommes là, parce que nous avons rencontré Jésus et vu dans sa vie le mystère qui éclaire notre route vers la rencontre du Dieu vivant. Oui, nous sommes là, parce que nous avons fait rencontrer un vivant resplendissant de gloire que notre regard ne peut ni fixer, ni retenir. Les catéchumènes parmi nous le vivent pour la première fois ; nous les vieux chrétiens, nous le revivons au cours des événements de la vie. La lumière fugitive et fulgurante qui parait sur le visage éclaire toute la vie. Cette lumière permet de relire les rencontres, l’éducation reçue, les désirs, les événements marquants, les échecs et les réalisations… dans la lumière qui est à l’intime de Dieu. Autrement dit dans l’Esprit Saint

 

Dans cet Esprit, il est possible de connaître en vérité Jésus et de le nommer de son nom, Emmanuel, Dieu-avec-nous.

 

Dans l’Esprit Saint, il est possible de passer outre sa fonction de maître et Seigneur pour le nommer dans son être de Fils, lui le Christ qui est venu accomplir la promesse faite depuis le commencement et qui nous permet de nommer Dieu de son nom, Père.

 

3. Telle est l’expérience chrétienne, l’accueil du rayonnement de la gloire de Dieu manifesté sur le visage de Jésus et qui est accueilli par notre intelligence par la foi. Notre foi est emplie de lumière. Elle n’est pas seulement un cri, un moment de ferveur, une émotion religieuse, c’est une lumière et une sagesse. La foi a un contenu ; celui-ci explicite l’expérience chrétienne. Si personnelle que soit notre découverte du visage de Dieu manifesté en Christ le don de l’Esprit nous introduit dans une communion. Aussi l’expérience chrétienne se résume dans un texte que l’Église transmet de générations en générations, le symbole des apôtres. L’expérience qui s’y exprime est la nôtre. Le symbole nous dit que l’Esprit qui agit dans notre cœur agit dans l’Église tout entière, pour la rémission des péchés, pour la vie des sacrements, pour les décisions morales et pour l’attente de la résurrection de la chair. L’Esprit Saint est là -, c’est lui qui a donné aux prophètes et aux sages de parler et d’écrire dans le Livre inspiré où se dit notre foi.

 

L’Esprit Saint présidait à l’action publique de Jésus quand il faisait advenir le Règne de Dieu. Il présidait à la transfiguration de son visage, prémices de sa résurrection d’entre les morts.

 

L’Esprit Saint nous fait voir en Jésus plus qu’un maître de sagesse, plus qu’un prophète, plus qu’un roi, plus qu’un prêtre. Il nous fait voir en lui Dieu dans le rayonnement de sa lumière. Il nous donne de voir en Dieu plus que le créateur, mais l’amour premier qui peut recevoir le nom de Père. C’est ce qu’exprime l’Église dans le symbole. L’avez-vous remarqué ? Lorsqu’il nous faut dire le symbole il nous arrive de trébucher. Même si nous le savons par cœur, il reste que cela nous dépasse. En effet comment tout seul pourrions nous porter une telle vérité ? Mais si nous le disons ensemble, alors nous le pouvons sans peine et sans mensonge. Pour cette raison, c’est en nous appuyant sur la communion des saints que nous disons en vérité le symbole de la foi.

 

 

 

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