Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2025 2 22 /04 /avril /2025 10:06

Le pape François est décédé ce lundi 21 avril, à l'âge de 88 ans. Cela ne signifie pas que l'Église catholique est à l'arrêt d'ici au conclave. Elle continue de fonctionner sous la houlette du camerlingue, le cardinal Kevin Farrell, et plusieurs autres cardinaux.

 

La nouvelle du décès du pape François, ce lundi 21 avril, a plongé le monde catholique dans un temps de deuil et d’attente. L’Église catholique est entrée dans une période appelée Sede Vacante ("Siège vacant"), durant laquelle aucun Pape n’est en fonction. Mais la machine vaticane n'arrête pas de tourner pour autant. Durant cette phase de transition délicate, c’est une organisation précise et millénaire qui entre en action. C'est le Camerlingue qui tient les rênes de l’administration, aidé par un cercle restreint de cardinaux et de hauts responsables assurant la continuité spirituelle, économique et diplomatique de l’Église, dans l’attente du conclave qui désignera le nouveau successeur de Pierre.

Cardinal Kevin Farrell

Cardinal Kevin Farrell

Après le décès d'un pontife, le pouvoir est confié au camerlingue, actuellement le cardinal Kevin Farrell, originaire des États-Unis. Nommé par le pape François en 2019, il est chargé d’"administrer et prendre soin" des biens et des droits temporels du Saint-Siège durant toute la période de vacance du siège apostolique. C’est également lui qui a constaté officiellement ce lundi matin la mort du pape François et rédigé l’acte de décès. Il a ensuite apposé les scellés sur la chambre et les bureaux du pontife défunt.

 

La gestion financière en continuité

En plus d’assister le Camerlingue, le cardinal Reinhard Marx occupe le poste du coordinateur du Conseil pour l’économie. Il a pour mission de transmettre les bilans financiers consolidés et prévisionnels du Saint-Siège. Il veille à la continuité économique pendant la vacance du pouvoir, en lien avec le Secrétariat pour l’économie.

 

Un gardien de l’unité

Cardinal Giovanni Battista Re

Cardinal Giovanni Battista Re

Le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, a une mission plus symbolique mais tout aussi essentielle : il préside les congrégations générales, c’est-à-dire les réunions des cardinaux pour organiser le conclave et discuter des affaires urgentes. Il célèbrera également la messe de funérailles du pape François. Élu pour cinq ans, il est assisté par un vice-doyen, aujourd’hui le cardinal Leonardo Sandri.

Cependant, en raison de leur âge (plus de 80 ans), c’est un autre cardinal – Pietro Parolin, plus ancien parmi les cardinaux électeurs de l’ordre des évêques – qui présidera le conclave. Tout le pouvoir civil du Souverain pontife concernant le gouvernement de la Cité du Vatican revient au Collège des cardinaux jusqu’à l’élection du pape, qui ne l’utilise qu’en cas « d’urgente nécessité ». Le doyen, pendant le conclave, est assisté par un prêtre qu’il choisit.

 

Celui qui annoncera le nouveau Pape

Le cardinal Dominique Mamberti, de nationalité française, lui, occupe la fonction de proto-diacre. Ce sera à lui d'annoncer au monde l’élection du nouveau souverain pontife depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, avec le traditionnel Habemus Papam.

Cardinal Dominique Mamberti

Cardinal Dominique Mamberti

D’autres figures importantes conservent leur fonction pendant la Sede Vacante. Le Grand pénitencier, cardinal Angelo De Donatis, poursuit son travail à la Pénitencerie apostolique, s’occupant des questions liées aux absolutions et indulgences. L’aumônier apostolique, cardinal Konrad Krajewski, continue les œuvres de charité du Saint-Siège, fidèle à l’esprit du pontificat de François. Le maître des célébrations liturgiques, Mgr Diego Giovanni Ravelli, organise les cérémonies funèbres et, plus tard, les liturgies du conclave. C’est lui qui prononcera le Extra omnes ! lors de la fermeture des portes de la chapelle Sixtine pour demander à tous les non-participants de sortir afin que puisse commencer l’élection. Restent aussi en poste le substitut de la secrétairerie d’État Mgr Edgar Peña Parra, le secrétaire pour les relations avec les États Mgr Paul Richard Gallagher et les nonces apostoliques. Enfin, le cardinal vicaire général du diocèse de Rome, le cardinal Baldassare Reina, ainsi que le cardinal archiprêtre de la basilique Saint-Pierre Mauro Gambetti continuent à assurer leurs fonctions.

 

La Curie en suspens

Conformément à la constitution apostolique Universi dominici gregis, la mort du Pape entraîne la démission automatique de tous les chefs de dicastères (les ministères de la Curie), y compris celle du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État. Les secrétaires de ces institutions assurent la gestion courante, sans pouvoir décisionnaire majeur. Le Collège des cardinaux assume collectivement le gouvernement ordinaire de l’Église et de la Cité du Vatican, dans un rôle de supervision temporaire. Toute décision majeure est suspendue jusqu’à l’élection d’un nouveau Pape.

 

Source :

APRÈS LA MORT DU PAPE, QUI DIRIGE L'ÉGLISE EN ATTENDANT LE CONCLAVE ?
Partager cet article
Repost0

commentaires

Rechercher

Articles Récents