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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 17:31

Solennité du Corps et du Sang du Christ

Dimanche 22 juin 2014, Saint Martin de Foulayronnes.

Baptême de Timéo

 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,16-17.

Frères, La coupe d'action de grâce que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.


Homélie Père Thibaud de la Serre,

 

« Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous formons est un seul corps… » : Co 10,17

Paroissiens habitués, vous qui venez parfois à la Messe, vous qui venez à l’occasion d’un baptême vous avez tous été baptisés, vous êtes membres de ce Corps

 

Frères et sœurs, il est simple de vous parler de ces missions Saint Gabriel en ce jour de fête du Corps et du Sang du Christ, car ce projet est né en silence, alors que j’étais devant le Saint Sacrement. C’était le 17 octobre 2005, l’année de la mort de Saint Jean-Paul II.

J’avais l’habitude de dire «  Fais de moi une hostie vivante, Sainte et agréable à toi » (L'apôtre Paul le dit dans la lettre aux Romains, Rm 12, 1 : "Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu : c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre… »

 

1.     Dieu a l’initiative

 

Si cette mission est née devant le Saint-Sacrement, c’est parce que c’est Dieu qui a l’initiative de nos missions.

Ce fut d’abord un projet, qui a été après confirmé par l’évêque, les prêtres, et tous les jeunes qui chaque année depuis 5 ans s’inscrivent pour y participer.

Nous prenons l’initiative de la visite auprès des personnes, nous partons deux par deux, jeunes adultes (18 à 35 ans) à la rencontre des paroissiens, des habitants du village.

Comme pour l’Annonciation, à l’exemple de l’ange qui frappe à la porte et qui attend une réponse de la Vierge Marie, les jeunes se présentent chez les habitants pour les visiter et engager une discussion avec eux.

Cette initiative missionnaire répond à l’appel répété du Pape François aux numéros 19 et 20 de l’exhortation apostolique : «  La joie de l’Evangile » :

 

19. L’évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20a). Dans ces versets, on présente le moment où le Ressuscité envoie les siens prêcher l’Évangile en tout temps et en tout lieu, pour que la foi en lui se répande en tout point de la terre.

1. Une Église « en sortie » / « en partance »

20. Dans la Parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de “la sortie” que Dieu veut provoquer chez les croyants. Abraham accepta l’appel à partir vers une terre nouvelle (cf. Gn 12,1-3). Moïse écouta l’appel de Dieu : « Va, je t’envoie » (Ex 3,10) et fit sortir le peuple vers la terre promise (cf. Ex 3, 17). A Jérémie il dit : « Vers tous ceux à qui je t’enverrai, tu iras» (Jr 1, 7).

Aujourd’hui, dans cet “ allez ” de Jésus, sont présents les scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission évangélisatrice de l’Église, et nous sommes tous appelés à cette nouvelle “sortie” missionnaire. Tout chrétien et toute communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile. »

Nous voyons là un appel actuel de l’Esprit Saint à une action commune (d’Eglise) pour nos contemporains et dans ce monde.

2.     Renouer un dialogue

 

Partir d’un constat et en sortir…C’est-à-dire qu’il y a peu de « dialogue » avec les gens (à l’église, dans certaines propositions à la télévision.)

Nous n’allons pas chercher trop loin une méthode pour annoncer. Nous allons simplement chez des gens, nous sonnons aux portes et nous nous indiquons que nous ne sommes pas des démarcheurs ni des témoins de Jéhovah. Nous leur disons que nous venons simplement pour eux, pour les rencontrer !

Nous sommes dans une position de faiblesse, devant un portail, devant un interphone, quelquefois dans un jardin ou sur une terrasse. Nous avons chaud, on ne nous offre pas toujours à boire.

Nous sommes dans une situation de vulnérabilité mais nous nous appuyons sur la structure paroissiale, car c’est la plus fiable et la plus reconnue (mots magiques !). Nous sommes envoyés par le curé…

 

« La joie de l’Evangile » n° 28 :

«  La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Même si, certainement, elle n’est pas l’unique institution évangélisatrice, si elle est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle continuera à être « l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles ».

Cela suppose que réellement elle soit en contact avec les familles et avec la vie du peuple et ne devienne pas une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux-mêmes. La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration.

A travers toutes ses activités, la paroisse encourage et forme ses membres pour qu’ils soient des agents de l’évangélisation. Elle est communauté de communautés, sanctuaire où les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher, et centre d’un constant envoi missionnaire. Mais nous devons reconnaître que l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission. »

3.     Donner du fruit et transmettre la Foi

 

C’est la tâche la plus difficile car c’est l’œuvre et le temps de Dieu seul…(Dieu se révèle dans le silence des cœurs, à l’intime de chacun)

Nous sommes des laboureurs, mais pas les moissonneurs de la bonne nouvelle ! (dans l’évangile ce sont les anges qui moissonnent)

Cependant, le fruit premier de l’Evangile annoncé dont nous parle le Pape est la Joie !

 

« 21. La joie de l’Évangile qui remplit la vie de la communauté des disciples est une joie missionnaire. Les soixante-dix disciples en font l’expérience, eux qui reviennent de la mission pleins de joie (cf. Lc 10, 17). Jésus la vit, lui qui exulte de joie dans l’Esprit Saint et loue le Père parce que sa révélation rejoint les pauvres et les plus petits (cf. Lc 10, 21). Les premiers qui se convertissent la ressentent, remplis d’admiration, en écoutant la prédication des Apôtres « chacun dans sa propre langue » (Ac 2, 6) à la Pentecôte. Cette joie est un signe que l’Évangile a été annoncé et donne du fruit. Mais elle a toujours la dynamique de l’exode et du don, du fait de sortir de soi, de marcher et de semer toujours de nouveau, toujours plus loin. Le Seigneur dit : « Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi, car c’est pour cela que je suis sorti » (Mc 1, 38). Quand la semence a été semée en un lieu, il ne s’attarde pas là pour expliquer davantage ou pour faire d’autres signes, au contraire l’Esprit le conduit à partir vers d’autres villages. »

Nous pouvons voir ce fruit chez les jeunes engagés dans cette mission d’évangélisation Saint Gabriel.

Témoignage de Romain et de Simon.

Nous pouvons voir la Joie des paroissiens qui voient des jeunes croyants totalement à leur service pendant 5 jours pleins.

Nous pouvons tous voir la force de la prière d’intercession, puisque les paroissiens sont invités à soutenir les missionnaires par la vénération chaque jour des reliques de Sainte Thérèse de Lisieux. En effet nous allons partir dans le diocèse de Lisieux chercher les reliques que nous présenterons à la vénération successivement dans chaque Eglise de la paroisse chaque jour de 8h45 à 19h.

Les paroissiens pourront nous aider aussi matériellement en nous préparant les repas chaque jour.

« Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous formons est un seul corps… » Co 10,17

 

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