Invitation à faire le Chemin de Croix pour le Vendredi Saint avec Laudato Si
Mis à jour le 29.03.2021
Et si nous profitions de ce temps spirituel que nous offre le Chemin de Croix, pour nous recueillir sur le monde qui nous entoure ? Nous vous proposons un parcours méditatif qui reprend des extraits de l’encyclique du Pape Francois Laudato Si, dédiée à la sauvegarde de la Création et de notre maison commune
Si le chemin de croix du Christ est un chemin de souffrance, il est aussi porteur d’espérance. Dans notre monde agité, où l’humanité et la planète souffrent, de la faim, de la pollution, de la guerre, de l’égoïsme et l’indifférence, le CCFD-Terre Solidaire vous invite à porter collectivement notre croix.
Ayons l’audace de changer nos modes de vie et notre mode de développement, à la suite du Christ, fortifiés par l’Évangile, sous l’inspiration de l’encyclique Laudato Si, qui appellent chacun et chacune d’entre nous à prendre soin de la maison commune et des plus pauvres.
- © Sébastien Mauras / CCFD-Terre Solidaire
Introduction
« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur. »
Jésus, lorsqu’il lit ce texte d’Isaïe, nous dit que cette Parole s’accomplit en sa personne. L’Esprit Saint, à l’œuvre dans toute sa vie, anime aussi Jésus pendant sa Passion. Demandons nous aussi, pour nous-mêmes, cet Esprit Saint ; afin qu’il nous aide à entrer dans cette prière. Que cet Esprit soit aussi sur nous pour que nous soyons en communion avec Jésus dans sa Passion.
Cette démarche de revivre la Passion du Christ nous unis à tous ceux et celles qui dans le monde souffrent, mais c’est aussi pour nous une démarche de conversion.
Télécharger le chemin de croix :
- Chemin de croix pour le Vendredi Saint 2021 avec Laudato Si
A chaque station, nous vous proposons d’entendre un passage de la Bible. Il pourra être suivi par une méditation à partir d’une lecture d’un passage de l’encyclique Laudato Si et/ou d’un temps de silence.
Vous pouvez poursuivre par un temps de questionnement, de chant ou de prière.
« Pilate demanda aux Juifs : « Que vais-je donc faire de Jésus qu’on appelle le Messie ? ». Ils s’écrièrent tous : « Qu’on le crucifie ! – Mais quel mal a-t-il fait ? Qu’on le crucifie ! ». Voyant que cela ne servait à rien, sinon à augmenter le tumulte, Pilate pris de l’eau et se lava les mains : « Je ne suis pas coupable de ce sang versé. C’est votre affaire – Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ». Alors il leur relâcha Barabbas. Quant à Jésus, après l’avoir fait flagellé, il le remit aux soldats pour qu’on le crucifiât. »
Laudato Si 43. Si nous tenons compte du fait que l’être humain est aussi une créature de ce monde, qui a le droit de vivre et d’être heureux, et qui de plus a une dignité éminente, nous ne pouvons pas ne pas prendre en considération les effets de la dégradation de l’environnement, du modèle actuel de développement et de la culture du déchet, sur la vie des personnes.
Seigneur nous te confions celles et ceux condamnés à tort, victimes d’injustices mais également victimes de l’égoïsme, des silences coupables et de l’aveuglement. Christ, nous te prions pour une conversion de nos cœurs et de nos esprits.
Questionnement : quelles solutions veut-on voir advenir pour lutter contre toutes les injustices, contre la peine de mort ? Contre la destruction de la biodiversité ? Ensemble, avec l’aide de l’Esprit, que proposons-nous ?
« Alors Pilate le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et il sorti portant sa croix et vint au lieu dit du Crâne, ce qui se dit en hébreu Golgotha. »
- silence -
Laudato Si 49. Je voudrais faire remarquer que souvent on n’a pas une conscience claire des problèmes qui affectent particulièrement les exclus. Ils sont la majeure partie de la planète, des milliers de millions de personnes.
Aujourd’hui, ils sont présents dans les débats politiques et économiques internationaux, mais il semble souvent que leurs problèmes se posent comme un appendice, comme une question qui s’ajoute presque par obligation ou de manière marginale, quand on ne les considère pas comme un pur dommage collatéral. […]
Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres.
Chant :
Dans ton amour pitié pour moi
1- Dans ton amour pitié pour moi,
Je suis un homme au cœur blessé
Fais-moi connaître mon péché.
Dieu de ma joie !
Dieu de ma joie !
Dieu plus grand que notre cœur, Kyrie Eléison !
Dieu plus grand que notre cœur, Kyrie Eléison !
2- Dans ton amour tu viens à moi,
Jésus mon frère au sang versé,
Toi seul pourras me pardonner,
Dieu de ma joie (bis).
Questionnement : De notre temps, la croix peut s’apparenter à cette misère que nous laissons croître partout sur la planète. Quelles solutions pouvons-nous mettre en œuvre pour dénoncer et s’attaquer aux racines de cette misère ?
« Il a fait broyer des graviers à mes dents, il m’a nourri de cendres. Mon âme est exclue de paix, j’ai oublié le bonheur ! J’ai dit : Mon existence est finie, mon espérance qui venait du Seigneur. »
- silence -
Laudato Si 43 […] Des centaines de millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, dont beaucoup ne sont pas biodégradables : des déchets domestiques et commerciaux, des déchets de démolition, des déchets cliniques, électroniques et industriels, des déchets hautement toxiques et radioactifs. La terre, notre maison commune, semble se transformer toujours davantage en un immense dépotoir. […]
Seigneur nous te confions ces peuples, ces terres et ces mers condamnés par notre système économique à recevoir le poids de nos déchets. Christ, nous te prions pour que nous retrouvions le sens de l’essentiel afin de ne plus consommer le superflu.
Chant :
Viens Esprit de Dieu. Refrain
Viens Esprit de Dieu
Esprit de feu
Viens chasser de nous toute peur
Esprit de Dieu
Esprit de Feu
Viens embraser nos cœurs.
« Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit et dit à sa mère : « Vois, cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en bute à la contradiction – et toi-même, une épée te transpercera l’âme, afin que se révèlent les pensées secrètes d’un grand nombre ». »
- silence -
Laudato Si 241. Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le pouvoir humain.
"Nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés"
Totalement transfigurée, elle vit avec Jésus, et toutes les créatures chantent sa beauté. Elle est la Femme « enveloppée de soleil, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête ». Élevée au ciel, elle est Mère et Reine de toute la création. Dans son corps glorifié, avec le Christ ressuscité, une partie de la création a atteint toute la plénitude de sa propre beauté.
Non seulement elle garde dans son cœur toute la vie de Jésus qu’elle conservait fidèlement, mais elle comprend aussi maintenant le sens de toutes choses. C’est pourquoi, nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés.
Seigneur nous te confions celles et ceux qui prennent soin de notre Terre mère. Christ, avec le soutien de Marie, nous te prions pour les femmes qui donnent et protège la vie.
Chant :
La première en chemin
La première en chemin pour suivre au Golgotha
Le Fils de ton amour que tous ont condamné.
Tu te tiens là debout au plus près de la croix
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé.
Marche avec nous Marie, sur nos chemins de croix,
ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.
« Pendant qu’ils l’emmenaient, ils mirent la main sur un certain Simon, de Cyrène, qui revenait des champs et ils lui firent porter la croix derrière Jésus. (…) Si quelqu’un veut être mon disciple, avait dit le Seigneur, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive ! Qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui pour moi perd sa vie, la sauvera. »
- silence -
Laudato Si 217 . S’il est vrai que « les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands », la crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure. Mais nous devons aussi reconnaître que certains chrétiens, engagés et qui prient, ont l’habitude de se moquer des préoccupations pour l’environnement, avec l’excuse du réalisme et du pragmatisme.
D’autres sont passifs, ils ne se décident pas à changer leurs habitudes et ils deviennent incohérents. Ils ont donc besoin d’une conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure. Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne.
Seigneur nous te confions celles et ceux qui inlassablement marchent dans tes pas. Christ, nous te prions pour qu’à la suite de Simon de Cyrène l’ensemble des chrétiens se chargent du fardeau de la justice et de la solidarité.
Chant :
Témoins de l’espérance
Nous serons témoins de l’espérance
Dans ce monde qui frémit
Dans le monde d’aujourd’hui
Nous serons lumière, sel et semence
Pour que s’apaisent les cris
Que demain lève la vie.
3- Dans ce monde de méfiance
Dans un monde d’intolérance
Quand la vie ne peut survivre qu’en dissidence
Forts de nos différences
De nos voix riches en nuances
Saurons-nous redire à chaque homme confiance ?
« Dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous afin que lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. »
- silence -
Laudato Si 222 . La spiritualité chrétienne propose une autre manière de comprendre la qualité de vie, et encourage un style de vie prophétique et contemplatif, capable d’aider à apprécier profondément les choses sans être obsédé par la consommation.
Il est important d’assimiler un vieil enseignement, présent dans diverses traditions religieuses, et aussi dans la Bible. Il s’agit de la conviction que “moins est plus”.
"L’accumulation constante de possibilités de consommer distrait le cœur"
En effet, l’accumulation constante de possibilités de consommer distrait le cœur et empêche d’évaluer chaque chose et chaque moment. En revanche, le fait d’être sereinement présent à chaque réalité, aussi petite soit-elle, nous ouvre beaucoup plus de possibilités de compréhension et d’épanouissement personnel.
La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. C’est un retour à la simplicité qui nous permet de nous arrêter pour apprécier ce qui est petit, pour remercier des possibilités que la vie offre, sans nous attacher à ce que nous avons ni nous attrister de ce que nous ne possédons pas. Cela suppose d’éviter la dynamique de la domination et de la simple accumulation de plaisirs.
Seigneur nous te confions celles et ceux qui dispense joie, amour et paix autour d’eux. Christ, nous te prions pour tous les gestes du quotidien qui soignent et guérissent les blessures.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »
- silence -
Laudato Si 27 . D’autres indicateurs de la situation actuelle concernent l’épuisement des ressources naturelles. Nous sommes bien conscients de l’impossibilité de maintenir le niveau actuel de consommation des pays les plus développés et des secteurs les plus riches des sociétés, où l’habitude de dépenser et de jeter atteint des niveaux inédits. Déjà les limites maximales d’exploitation de la planète ont été dépassées, sans que nous ayons résolu le problème de la pauvreté.
Chant :
Encore combien de temps (Jean Hummenry)
Nous le voulons ce monde
Sans cri et sans haine
Nous le voulons ce monde
Ou ta main dans la mienne
Sauront ensemble dessiner
Des mots d’amour, des mots de paix.
1- Encore combien de temps pour que le vent se lève
Qui nous réveillera dans un monde nouveau
Où chacun sera bien, vivant comme dans ce rêve
Que je fais bien souvent, où l’on est tous égaux.
« Le peuple en grande foule le suivait ainsi, que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vous-même et sur vos enfants ! » »
- silence -
Laudato Si 205 . Cependant, tout n’est pas perdu, parce que les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi se surmonter, opter de nouveau pour le bien et se régénérer, au-delà de tous les conditionnements mentaux et sociaux qu’on leur impose. Ils sont capables de se regarder eux-mêmes avec honnêteté, de révéler au grand jour leur propre dégoût et d’initier de nouveaux chemins vers la vraie liberté.
Il n’y a pas de systèmes qui annulent complètement l’ouverture au bien, à la vérité et à la beauté, ni la capacité de réaction que Dieu continue d’encourager du plus profond des cœurs humains. Je demande à chaque personne de ce monde de ne pas oublier sa dignité que nul n’a le droit de lui enlever.
Seigneur nous te confions celles et ceux qui reconnaissent leurs fautes pour mieux les corriger et les dépasser. Christ, nous te prions pour que par ton amour tu fasses de nous des femmes et des hommes libres et debout.
« Veillez et priez, pour ne pas succomber à la tentation. L’esprit est plein d’ardeur mais la chair est faible. Père, si je ne puis pas éviter de boire ce calice, que ta volonté soit faite ! »
- silence -
Laudato Si 53. Ces situations provoquent les gémissements de sœur terre, qui se joignent au gémissement des abandonnés du monde, dans une clameur exigeant de nous une autre direction. Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles. Mais nous sommes appelés à être les instruments de Dieu le Père pour que notre planète soit ce qu’il a rêvé en la créant, et pour qu’elle réponde à son projet de paix, de beauté et de plénitude.
"Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles"
Le problème est que nous n’avons pas encore la culture nécessaire pour faire face à cette crise ; et il faut construire des leaderships qui tracent des chemins, en cherchant à répondre aux besoins des générations actuelles comme en incluant tout le monde, sans nuire aux générations futures. Il devient indispensable de créer un système normatif qui implique des limites infranchissables et assure la protection des écosystèmes, avant que les nouvelles formes de pouvoir dérivées du paradigme techno-économique ne finissent par raser non seulement la politique mais aussi la liberté et la justice.
Seigneur nous te confions celles et ceux qui inventent de nouvelles formes de gouvernance communes et partagées. Christ, nous te prions pour que l’entente et l’amour règnent entre les différentes générations dans le respect partagé de chacune et chacun.
Chant :
Encore combien de temps (Jean Hummenry)
Nous le voulons ce monde
Sans cri et sans haine
Nous le voulons ce monde
Ou ta main dans la mienne
Sauront ensemble dessiner
Des mots d’amour, des mots de paix.
2- Encore combien de temps pour que la nuit s’efface
Enfin et pour toujours de nos yeux éblouis
Par un soleil tout neuf éclairant toutes races
D’un seul et grand rayon qu’on appelle la Vie.
« La tunique était sans couture tissée d’un seul tenant depuis le haut. Les soldats se dirent l’un à l’autre : « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort pour qui elle sera ». Pour que l’Écriture soit accomplie : « Ils se sont partagés mes habits et mon vêtement, ils l’ont tiré au sort ». »
- silence -
Laudato Si 93 . Aujourd’hui croyants et non croyants, nous sommes d’accord sur le fait que la terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous. Pour les croyants cela devient une question de fidélité au Créateur, puisque Dieu a créé le monde pour tous.
Par conséquent, toute approche écologique doit incorporer une perspective sociale qui prenne en compte les droits fondamentaux des plus défavorisés. Le principe de subordination de la propriété privée à la destination universelle des biens et, par conséquent, le droit universel à leur usage, est une “règle d’or” du comportement social, et « le premier principe de tout l’ordre éthico-social ».
Seigneur nous te confions celles et ceux qui quotidiennement luttent pour la protection de l’environnement, notre bien commun. Christ, nous te prions pour que nous puissions redécouvrir le sens et la joie du partage entre toutes et tous.
« Lorsqu’on fut arrivé au lieu dit « le Crâne » ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ». Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui. S’approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient, ils lui disaient : « Si tu es le Roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le Roi des juifs ». »
- silence -
Laudato Si 161 . Les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie. Nous pourrions laisser trop de décombres, de déserts et de saletés aux prochaines générations. Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète, à tel point que le style de vie actuel, parce qu’il est insoutenable, peut seulement conduire à des catastrophes, comme, de fait, cela arrive déjà périodiquement dans diverses régions.
L’atténuation des effets de l’actuel déséquilibre dépend de ce que nous ferons dans l’immédiat, surtout si nous pensons à la responsabilité que ceux qui devront supporter les pires conséquences nous attribueront.
Questionnement : S’il revient au Christ de nous sauver et que c’est par le ressourcement de la Parole et par la prière que nous pouvons trouver la force d’agir, que sommes-nous prêts à faire ici et maintenant pour sauver la planète et l’humanité afin de rendre gloire à Dieu ?
« Quant arriva l’heure de midi, il y eu des ténèbres sur toute la terre jusque vers trois heures. Et, à trois heures, Jésus cria d’une voix forte : « Elôï, Elôï, lama sabactani ? » ce qui veux dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l’entendant : « Voilà qu’il appelle le prophète ! » L’un deux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Elie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. »
- silence -
Laudato Si 71. Même si « la méchanceté de l’homme était grande sur la terre » et que Dieu « se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre », il a cependant décidé d’ouvrir un chemin de salut à travers Noé qui était resté intègre et juste. Ainsi, il a donné à l’humanité la possibilité d’un nouveau commencement. Il suffit d’un être humain bon pour qu’il y ait de l’espérance ! […]
"Il a donné à l’humanité la possibilité d’un nouveau commencement"
Le septième jour, Dieu se reposa de toutes ses œuvres. Il ordonna à Israël que chaque septième jour soit un jour de repos, un Sabbat. Par ailleurs, une année sabbatique fut également instituée pour Israël et sa terre, tous les sept ans, pendant laquelle un repos complet était accordé à la terre ; on ne semait pas, on moissonnait seulement ce qui était indispensable pour subsister et offrir l’hospitalité. Enfin, passées sept semaines d’années, c’est-à-dire quarante-neuf ans, le Jubilé était célébré, année de pardon universel et d’« affranchissement de tous les habitants ».
Le développement de cette législation a cherché à assurer l’équilibre et l’équité dans les relations de l’être humain avec ses semblables et avec la terre où il vivait et travaillait. Mais en même temps c’était une reconnaissance que le don de la terre, avec ses fruits, appartient à tout le peuple.
Ceux qui cultivaient et gardaient le territoire devaient en partager les fruits, spécialement avec les pauvres, les veuves, les orphelins et les étrangers : « Lorsque vous récolterez la moisson de votre pays, vous ne moissonnerez pas jusqu’à l’extrême bout du champ. Tu ne glaneras pas ta moisson, tu ne grappilleras pas ta vigne et tu ne ramasseras pas les fruits tombés dans ton verger. Tu les abandonneras au pauvre et à l’étranger ».
Chant :
Seigneur prend pitié de nous (FRAT)
(L. Grzybowski)
Seigneur, prends pitié de nous,
Seigneur, prends pitié de nous (bis)
O Christ prends pitié de nous,
O Christ prends pitié de nous. (bis)
Seigneur, prends pitié de nous
Seigneur, prends pitié de nous (bis).
« Comme c’était la Préparation, les juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat, demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisent les jambes du premier puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes. Mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté. Et il sortit du sang et de l’eau. »
- silence -
Laudato Si 243. A la fin, nous nous trouverons face à face avec la beauté infinie de Dieu et nous pourrons lire, avec une heureuse admiration, le mystère de l’univers qui participera avec nous à la plénitude sans fin. Oui, nous voyageons vers le sabbat de l’éternité, vers la nouvelle Jérusalem, vers la maison commune du ciel. Jésus nous dit : « Voici, je fais l’univers nouveau ». La vie éternelle sera un émerveillement partagé, où chaque créature, transformée d’une manière lumineuse, occupera sa place et aura quelque chose à apporter aux pauvres définitivement libérés.
244. Entre-temps, nous nous unissons pour prendre en charge cette maison qui nous a été confiée, en sachant que tout ce qui est bon en elle sera assumé dans la fête céleste. Ensemble, avec toutes les créatures, nous marchons sur cette terre en cherchant Dieu, parce que « si le monde a un principe et a été créé, il cherche celui qui l’a créé, il cherche celui qui lui a donné un commencement, celui qui est son Créateur ». Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance.
Chant :
Homme au milieu des hommes
1- Tu sais de quoi nous sommes pétris,
Tu te souviens que nous sommes poussière.
Jésus, homme au milieu des hommes,
Prends pitié de tout homme pécheur (ter)
2- Tu n’agis pas selon nos péchés,
Ne nous rends pas en pesant nos offenses,
3- Et comme est loin couchant du levant,
Tu mets au loin le fardeau de nos fautes.
« Après la mort de Jésus, Joseph d’Arimathie, qui était un disciple de Jésus, mais en secret à cause des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint, lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prient le corps de Jésus et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d’ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. »
- silence -
Laudato Si. Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous, est nécessaire. Cette conscience fondamentale permettrait le développement de nouvelles convictions, attitudes et formes de vie. Ainsi un grand défi culturel, spirituel et éducatif, qui supposera de longs processus de régénération, est mis en évidence.
Seigneur nous te confions toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui travaillent au changement radical et nécessaire de notre société. Christ, nous te prions pour que nous ne perdions jamais l’Espérance, envoie sur nous ton Amour pour que nous le fassions rayonner.<fintextbleu1>
Chant :
Contre vent et marée (Dominique Rigaldo)
Contre vents et marées, oser prendre le large,
Oser tourner la page, vivre est à inventer contre vents et marées,
Se frotter aux orages, la vie comme un voyage où risquer c’est aimer.
1. Même si le ciel est triste,
Qu’t’es seul sur la piste
Ou l’dernier d’la liste
Même si t’attends toujours
Que ce soit ton tour,
Si tu cries "Au s’cours !"
N’oublie pas
On est tous ensemble
Sur le même raffiot,
N’oublie pas
C’est le même vent
Qui secoue ce bateau
Le vent de la vie
Le vent de l’Esprit.
Alors viens changer le paysage !
Viens repousser les nuages
De tes yeux peut naître le ciel bleu
2. Pour ceux qui sont sans voix
Qui n’existent pas
Dont on ne veut pas
Pour ceux qui sont bannis
Chassés dans la nuit
Qui n’ont que leur cri
N’oublie pas
On est tous ensemble
Sur le même raffiot,
N’oublie pas
C’est le même vent
Qui secoue ce bateau
Le vent de la vie
Le vent de l’Esprit.
Alors viens dessiner un autre âge !
Viens effacer les naufrages !
De ton rire peut naître l’avenir.
Prière finale (Jean Debruynne)
Le mot « passion » est tiraillé dans tous les sens.
Passion ou passage. Passion, passionnée ou passionnante.
Passion passive. Passion qui pâtit de la souffrance et de la mort.
Jésus prend en main sa propre passion.
La passion de Jésus est celle de la liberté.
Il n’y a pas de mort sans passion.
Dès l’arrestation, c’est Jésus qui se livre.
« Qui cherchez-vous ? »
Ils répondent : « Jésus le Nazaréen. »
Alors il se désigne lui-même à la mort : « C’est moi ! »
Chez Anne, le grand prêtre, c’est Jésus qui prend l’initiative.
Interrogé, il interroge : « pourquoi me questionnes-tu ? »
Ce qui vaudra à Jésus d’être giflé : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal ; mais si j’ai bien parlé pourquoi me frappes-tu ? »
Toute la dignité de l’homme.
« Es-tu le roi des Juifs ? » demande Pilate.
« C’est toi qui dis que je suis roi » répond Jésus.
Alors c’est Pilate qui se livre à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? » demande-t-il.
Et puis c’est le silence. Énorme silence. Terrible silence qui en dit tellement plus que les mots.
Jésus porte lui-même sa croix.
Jésus choisit sa mort.
Jusqu’au bout, Jésus garde la maîtrise de l’événement.
C’est lui qui commande à sa mort.
A Marie : « Femme, voici ton fils… »
A Jean : « Voici ta mère… »
Et pour accomplir jusqu’au bout l’Écriture : « J’ai soif ! »
Et encore : « Tout est accompli ! »
Il incline la tête et il rend l’esprit.
Il rend l’esprit comme on rend à quelqu’un sa liberté.
Jésus en passion, c’est Jésus en actes.
Temps personnel
A la suite de ce chemin de croix, nous proposons de prendre un temps de réflexion et de silence.
Un temps pour soi, un temps avec Dieu, du temps gratuit entièrement offert.
Du temps pour écrire ce que je ressens en ce moment, ce qui me tient à cœur.
Un temps pour rencontrer un prêtre et vivre le sacrement de la réconciliation.
Du temps pour écrire une lettre de réconciliation à une personne (quelqu’un de sa famille, un.e ami.e, … avec qui on s’est fâché).
Une lettre pour demander ou faire la paix. Une fois écrite, cette lettre peut être envoyée ou gardée, la démarche reste libre.
Du temps pour réfléchir aux solutions à sa portée de main pour rendre ce monde plus beau et meilleur.
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