RÉFLEXIONS ET ÉCHANGES SUR

« LA RECHERCHE DU BIEN COMMUN »

    Samedi 1er octobre 2022, en cette fin d'après-midi automnale, une vingtaine de paroissiens se sont retrouvés à la salle communale de Monbran, autour du Père Bonnet, pour échanger sur la dernière lettre pastorale de notre évêque, Mgr Hubert Herbreteau: « La recherche du bien commun ».

   Après une lecture partagée de ce document, nous avons essayé de répondre aux questions préparées par le Père Bonnet.

   Que retenir de cette lettre pastorale ?

   L'importance de vivre ensemble, de se respecter, de donner la parole, de ne pas rester en retrait, d'écouter « le cri des pauvres ». L'espérance est vitale.

   Que désirons-nous vraiment ?

   Avoir confiance en l'humanité, contempler Dieu à la fin de sa vie, aller vers les autres (écoute, service...), ressembler au bon Samaritain qui aime son prochain, vivre avec une paix intérieure, recevoir la grâce de l'abandon et de la confiance, attendre « Que ton règne vienne », vivre l'instant présent dans la bienveillance et ne pas ressasser ses difficultés, respecter la vie (projet de loi sur l'euthanasie).

   Pourquoi regarder vers le Ciel ?

   Les gens se passent aujourd'hui de Dieu, alors que c'est inhérent à l'homme de regarder le Ciel.

   On constate une déchristianisation. Quelle en est la cause ?

      *  l'argent est un nouveau dieu.

      * la science apporte une toute puissance: l'homme pensait tout maîtriser...

      * tout dépend de la conception que nous avons de Dieu : pour nous, Jésus est le mystère de l'incarnation de Dieu.

      * pour Saint Paul VI, « l'Homme est le chemin de l’Église »

      * importance de notre gérance de la nature et de la dignité de l'homme.

   Qu'est-ce que le bien commun ?

   L'homme ne peut être seul, il a besoin de relations sociales et spirituelles.

   Ce qui nous fait évoluer, c'est de construire ensemble, au-delà de l'intérêt général.

   La communauté du Bien comprend les biens matériels et spirituels, c'est ce qui fait notre humanité.

   Quels sont les obstacles à la recherche du bien commun ?

      L'orgueil et l'égoïsme.

   Il faut favoriser l'éducation de la conscience.

   Les jeunes sont-ils éclairés ? Chacun pense ce qu'il veut, sans se référer à la morale.

   Il n'y a pas de grande pensée pour nous éduquer et créer une conscience.

   L'existence de Dieu est l'expérience d'une rencontre, le ressenti de sa présence.

   Comment écouter la « clameur des pauvres » ?

   Il est difficile d'écouter l'autre dans sa différence, car on a tendance à se regrouper par affinités.

   Pour avoir le souci des pauvres, il faut être en dialogue permanent.

         Comment être attentif à l'amitié civique ?

    Pour avoir une communauté fraternelle, il faut susciter des relations avec les autres, des occasions et des lieux de rencontres, aller vers les nouveaux, remarquer les absences de certains, être attentif et privilégier la qualité de l'écoute.

    Les préparations au baptême et au mariage permettent d'accueillir tout le monde.

    On remarque l'absence des enfants à la messe, on apprécie la présence des familles...

    S'efforcer de trouver des équilibres, par rapport à la présence des enfants à la messe, même s'ils perturbent parfois son déroulement, car « le rite imprègne notre vie ».

    Comment pallier les trois déficits évoqués par Mgr Herbreteau ?

       * déficit de participation:

     Partout, on trouve plus de « consommateurs » que de bénévoles...

     Il est nécessaire de développer la subsidiarité (inventée par l’Église), c'est-à-dire savoir déléguer des tâches à des personnes compétentes, ayant leur rôle propre.

      * déficit de délibération:

      Laisser la parole aux autres et savoir les écouter.

      * déficit de représentation:

      Avoir confiance en ceux qui nous représentent.

      Savoir rendre grâce à Dieu, dans l'Espérance.

      Cette rencontre des paroissiens fut un beau moment de partage, où chacun a pu s'exprimer librement, dans l'écoute et le respect de tous, pour nous enrichir en communauté.