PÈLERINAGE DIOCÉSAIN
À SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
DU 21 AU 28 SEPTEMBRE 2023
Chercher.... Chercher son chemin, chercher la vérité, chercher la vie.... Pour un chrétien ça ne devrait pas être...
Du 21 au 28 septembre, 35 pèlerins du diocèse d’Agen, dont 4 de notre paroisse, accompagnés par le Père Gérard Cousin, se sont retrouvés sur le Chemin de St Jacques vers Compostelle, loin de nos habitudes et de nos préoccupations quotidiennes.
Faire le Chemin est une grâce….
Aller à Compostelle et marcher sur le Camino, un rêve parfois impossible à réaliser. Alors cette proposition de se rendre à Compostelle en mix, «en bus et/ou à pied» nous a permis de le faire en 8 jours. L’aménagement de petites marches de 5 à 7 km a pu être possible pour beaucoup d’entre nous.
Nous sommes partis d’Agen le jeudi 21 septembre. Chaque jour l’eucharistie a pu être célébrée par l’abbé Gérard Cousin assisté par le diacre Christian Daviau ; eucharisties célébrées dans la joie et la ferveur, en portant dans la prière notre communauté paroissiale, eucharisties accompagnées de beaux chants proposés avant le départ par Édouard, notre chantre, et Michel notre psalmiste.
À chaque étape, les lieux de culte nous ont plongés dans la mémoire de St Jacques.
De nombreuses visites accompagnées de notre guide Éva, nous ont permis de découvrir tout au long du chemin des lieux exceptionnels, Roncevaux, Eunate, Puente la Reina, cathédrale de Burgos, Boadilla del Camino, Fromista, Léon et à la Cruz de Ferro (La Croix de Fer) où chacun a pu déposer au pied de la croix un galet transporté depuis le départ ; il symbolise le fardeau dont le pèlerin souhaite se libérer, le poids de l’inutile, avant d’entamer la dernière partie du Chemin vers Compostelle. L’eucharistie a pu être célébrée au pied de cette croix, en plein air, moment d’émotion, de ferveur palpable chez chacun.
Puis, visite du pittoresque village d’O Cebreiro qui marque depuis des siècles le point de départ du dernier tronçon du Chemin de Compostelle. Découverte des premières « pallozas », petites maisons traditionnelles en pierre et toit de chaume très rustiques datant des Celtes qui servaient à la fois d’étable et de logement. Elles ne comportent qu’une petite ouverture en guise de porte. Du village on a un point de vue exceptionnel. Cette région verdoyante évoque l’Irlande. Les pèlerins trouvèrent abri dans le village dès le IXe siècle. L’église Santa Maria la Real est du XIe siècle. On peut y voir : une Vierge à l’Enfant, sculpture sur bois du XIIe siècle, le calice et la patène miraculeux, les fonts baptismaux qui datent de la fondation de l’église (baptême par immersion).
Vers l’an 1300, par une de ces matinées d’hiver, où la tempête de neige recouvre le toit des maisons, un berger du village voisin, Barxamajor était comme chaque jour venu assister à la messe. Le moine qui célébrait la messe pensa « quel courage de faire tout ce chemin par un temps pareil pour un peu de pain et de vin ». Au moment de la consécration le moine fût stupéfait : l’hostie se transforma en vraie chair et le vin en vrai sang. Le calice datant du XIIe siècle est toujours exposé. Quant aux Saintes Espèces, les Rois Catholiques les firent mettre dans le reliquaire et l’ampoule qu’on peut y voir.
Cette tradition montre bien comment la hardiesse d’un simple fidèle a soutenu la foi chancelante du prêtre.
Et le dimanche 24 septembre au soir, du Monte Do Gozo (le Mont de la joie), nous apercevons les tours de la Cathédrale de St Jacques de Compostelle, au loin elle s’offre à nous. Au sommet du Monte do Gozo, se dressent deux statues importantes dédiées aux pèlerins. Plus loin un monument commémore la visite du Pape Jean-Paul II pour les JMJ en 1989 avec 500.000 jeunes, ce qui explique l’immense complexe construit sur ces lieux pour accueillir tous les pèlerins. Que d'émotions !
Puis le lendemain matin, après une nuit de repos, parcours à pied pour rejoindre la cathédrale, émotion grandissante au fil des rues, des places, des monuments rencontrés ; puis la Cathédrale et ses tours imposantes !
Visite détaillée de la cathédrale où nous découvrons ou redécouvrons pour certains le Portail de la Gloire. La tradition était de toucher du front la statue de St Jacques, aujourd’hui, ce geste n’est plus possible à cause du nombre des pèlerins et c’est très frustrant.
Au bout de la nef, derrière le maître-autel, se trouve la « Capela Major », la Chapelle Majeure. Elle marque l’emplacement du tombeau de Saint Jacques, qui se trouve dans la crypte juste en-dessous. Il faut les voir, tous ces anges qui supportent le baldaquin, tout cet or et cet argent, ponctués par un millier de détails différents, pour se rendre compte de la richesse artistique et des merveilles culturelles accumulées au fil des siècles à Saint-Jacques de Compostelle.
Nous avons eu la joie de célébrer l’eucharistie à la cathédrale. La foule des pèlerins était là, grâce à notre attente de plus d’une heure nous avons pu avoir les places assises. Nous ne savions pas si le Botafumeiro serait utilisé, il le fut grâce à de généreux donateurs américains, toujours aussi impressionnant de vivre cet encensement au-dessus de nos têtes, quelle émotion !
La statue principale de St Jacques date du XIIIe siècle et est l’œuvre de Maître Mateo. Nous avons pu embrasser le manteau en métal recouvert d’or et incrusté de pierres précieuses de saint Jacques, grâce à un escalier construit dans la chapelle. L’endroit est exigu et on doit faire preuve de beaucoup de patience pour y accéder. Juste derrière la statue de St Jacques, Sous le maître-autel, dans la crypte, une châsse d’argent contient quelques reliques de l’apôtre et de deux de ses compagnons.
Puis le lendemain, direction Cap Finisterre, la « Fin des terres », à l'extrême ouest de la Galice, jusqu’aux rives de l’océan.
À la sortie de Fisterra, dans l’église médiévale Santa María das Areas (Ste Marie des Sables), on vénère une statue de Saint Jacques, frère jumeau de celui de Burgos et la statue du Santo Cristo (Saint Christ) qui rappellent que cette église était le but du pèlerinage catholique.
Le Cap Finisterre, s’avance dans la mer, étape mythique qui était déjà empruntée par les pèlerins au Moyen-âge. On dit d’ailleurs que c’est depuis Finisterre que ces derniers rapportaient les fameuses coquilles Saint-Jacques. Mais le Cap Finisterre c’est aussi le lieu où serait arrivé par la mer le corps de l’apôtre Jacques, avant d’être enterré par quelques fidèles à Compostelle.
De tout temps, les hommes se sont rendus jusqu’à ce promontoire ultime. Sur la plage, ou près du phare, le pèlerin brûle ses vêtements usés par sa longue marche en signe de renouveau intérieur. À défaut de pouvoir le faire de nos jours, chacun a pu continuer cette coutume en inscrivant sur un dessin de coquille st Jacques, œuvre d’une pèlerine, quelques mots qui lui permettent de se délester de ce qui peut l’encombrer, il le jeta à la mer en signe de purification et de renaissance.
À la fin du pèlerinage, chaque pèlerin reçut bien sûr une coquille St Jacques, preuve du voyage accompli et symbole de renaissance, béni par notre prêtre.
Que de bonheur, de rencontres dans ce pèlerinage : vie de groupe, d'échanges, d’entraide, chemin de prière, de paix intérieure, de lumière, de ressourcement.
À nous maintenant de continuer ce que nous avons vécu, comment continuer le chemin ? Comment continuer à vivre tout simplement ? Traduire dans nos relations, notre travail, notre famille, nos amitiés, les belles réalités que nous avons expérimentées sur ce chemin de pèlerinage : la fraternité, le goût du silence, la joie de l’effort, un profond sentiment de liberté, la prière.
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